Pour la première fois depuis 1686, Versailles recrée un Carrousel Royal: chevaux, costumes baroques, musiques d’opéra faisaient de ce spectacle le plus prisé de tous les divertissements de cour, et le seul destiné à un vaste public. Les fastes du Grand Carrousel Royal resplendissent à nouveau !
Mise en scène et conception Jean-Philippe Delavault
Chorégraphies équestres Clément Gerbaud, Leopold Gombeer et Frédéric Pignon
Académie Belge d’équitation
Haute École d’équitation Portugaise Luis Valença
Pyrotechnie Groupe F
Costumes de Thierry Bosquet mis à disposition par le Centre de musique Baroque de Versailles
À l'occasion du Quadricentenaire de la naissance d'André Le Nôtre, il est pertinent de se poser la question d'une forme de spectacle disparue, mais qui fut peut être la principale en France durant plusieurs siècles et avant l'invention de l'Opéra : il s'agit du Carrousel. Les carrousels étaient d’origine italienne. Le terme trouve son étymologie dans la contraction des deux mots latins "carrussoli", ce qui signifie "char du soleil". Hérité du tournoi médiéval, le carrousel était un intermédiaire entre les parades équestres et les jeux guerriers italiens. Le Roi, entouré des grands de la noblesse, endossait avec eux des rôles allégoriques. Les Carrousels remplaçaient les tournois qui étaient interdits en France depuis la mort tragique d’Henri II, en 1559, au cours d’une joute face au comte de Montgomery.
Emblématique sera donc la recréation pour la première fois depuis le règne de Louis XIV d'un Carrousel Royal : ce spectacle réunissant durant les siècles glorieux de la monarchie les meilleurs cavaliers du Royaume, sur les chevaux les plus réputés des écuries royales et princières, pour une évocation allégorique de la majesté du Roi Combattant et de ses "chevaliers", sera une fête équestre et pyrotechnique digne des grandes dates des Carrousels Royaux qui ont laissé leur trace dans l'Histoire de France.
Le Carrousel Royal de 1662 sert évidemment de référence : il fut organisé les 5 et 6 juin, dans la cour du palais des Tuileries, devant 10 à 15000 personnes installées sur des gradins provisoires. Une tribune monumentale fut construite pour la reine mère Anne d’Autriche, la reine Marie-Thérèse et les dames de la cour. Les participants furent répartis en cinq quadrilles nommées d’après les nations qui étaient considérées comme les plus prestigieuses et les plus exotiques au XVIIème siècle : Romains (avec pour chef le Roi Louis XIV en personne), Perses (Monsieur à leur tête), Turcs (le prince de Condé à leur tête), Indiens (le duc d’Enghien à leur tête) et « Sauvages de l’Amérique» (le duc de Guise à leur tête). Les cavaliers s’affrontaient lors de courses de bagues et de têtes : les courses de bagues consistaient à passer la lance à travers un anneau suspendu, les courses de têtes à emporter du bout de la lance une tête (de turc, de more ou de Méduse) posée à une hauteur déterminée. Le marquis de Bellefonds emporta le prix de la course de têtes et le comte de Sault, celui de la course de bagues. C'est à l'occasion du Carrousel de 1662, que Louis XIV prit comme emblème le Soleil et comme devise "Nec pluribus impar". Les anciens frondeurs représentaient des planètes ou des éléments de la nature, dont le sort est totalement dépendant de la lumière de l'astre solaire.
Un autre Carrousel célèbre ouvrit la grande fête des Plaisirs de l'Ile Enchantée donnée à Versailles en mai 1664 : "Le Roi, représentant Roger, les suivoit, montant un des plus beaux chevaux du monde, dont le harnois couleur feu éclatoit d'or, d'argent et de pierreries. Sa Majesté étoit armée à la façon des Grecs, comme tous ceux de sa quadrille, et portoit une cuirasse de lame d'argent, couverte d'une riche broderie d'or et de diamants. Son port et toute son action étoient dignes de son rang ; son casque, tout incomparable ; et jamais un air plus libre, ni plus guerrier, n'a mis un mortel au-dessus des autres hommes."
Confié pour la mise en scène à Jean Philippe Delavault, le Grand Carrousel Royal de Versailles, version 2013, rassemblera les éléments essentiels des Carrousels du passé : tout d'abord la magnificence des chevaux, choisis ici pour évoquer ceux de la Cour de France, notamment ces nombreux Andalous et Lusitaniens qui faisaient la gloire de la Grande Ecurie. Ensuite les cavaliers experts, le Roi et les Grands, chacun à la tête d'une quadrille, réalisant un spectacle allégorique où les vertus du monarque devaient paraitre en pleine lumière : le Soleil et Apollon incarneront le Roi. Des musiques baroques rythmeront le spectacle, composé de costumes somptueux pour parer les cavaliers de l'Académie Belge d'Equitation comme les voltigeurs, avant un final pyrotechnique digne de Versailles, réalisé par Groupe F qui a signé les grands spectacles de Versailles depuis 2007.
Mise en scène et conception Jean-Philippe Delavault
Chorégraphies équestres Clément Gerbaud, Leopold Gombeer et Frédéric Pignon
Académie Belge d’équitation
Haute École d’équitation Portugaise Luis Valença
Pyrotechnie Groupe F
Costumes de Thierry Bosquet mis à disposition par le Centre de musique Baroque de Versailles
À l'occasion du Quadricentenaire de la naissance d'André Le Nôtre, il est pertinent de se poser la question d'une forme de spectacle disparue, mais qui fut peut être la principale en France durant plusieurs siècles et avant l'invention de l'Opéra : il s'agit du Carrousel. Les carrousels étaient d’origine italienne. Le terme trouve son étymologie dans la contraction des deux mots latins "carrussoli", ce qui signifie "char du soleil". Hérité du tournoi médiéval, le carrousel était un intermédiaire entre les parades équestres et les jeux guerriers italiens. Le Roi, entouré des grands de la noblesse, endossait avec eux des rôles allégoriques. Les Carrousels remplaçaient les tournois qui étaient interdits en France depuis la mort tragique d’Henri II, en 1559, au cours d’une joute face au comte de Montgomery.
Emblématique sera donc la recréation pour la première fois depuis le règne de Louis XIV d'un Carrousel Royal : ce spectacle réunissant durant les siècles glorieux de la monarchie les meilleurs cavaliers du Royaume, sur les chevaux les plus réputés des écuries royales et princières, pour une évocation allégorique de la majesté du Roi Combattant et de ses "chevaliers", sera une fête équestre et pyrotechnique digne des grandes dates des Carrousels Royaux qui ont laissé leur trace dans l'Histoire de France.
Le Carrousel Royal de 1662 sert évidemment de référence : il fut organisé les 5 et 6 juin, dans la cour du palais des Tuileries, devant 10 à 15000 personnes installées sur des gradins provisoires. Une tribune monumentale fut construite pour la reine mère Anne d’Autriche, la reine Marie-Thérèse et les dames de la cour. Les participants furent répartis en cinq quadrilles nommées d’après les nations qui étaient considérées comme les plus prestigieuses et les plus exotiques au XVIIème siècle : Romains (avec pour chef le Roi Louis XIV en personne), Perses (Monsieur à leur tête), Turcs (le prince de Condé à leur tête), Indiens (le duc d’Enghien à leur tête) et « Sauvages de l’Amérique» (le duc de Guise à leur tête). Les cavaliers s’affrontaient lors de courses de bagues et de têtes : les courses de bagues consistaient à passer la lance à travers un anneau suspendu, les courses de têtes à emporter du bout de la lance une tête (de turc, de more ou de Méduse) posée à une hauteur déterminée. Le marquis de Bellefonds emporta le prix de la course de têtes et le comte de Sault, celui de la course de bagues. C'est à l'occasion du Carrousel de 1662, que Louis XIV prit comme emblème le Soleil et comme devise "Nec pluribus impar". Les anciens frondeurs représentaient des planètes ou des éléments de la nature, dont le sort est totalement dépendant de la lumière de l'astre solaire.
Un autre Carrousel célèbre ouvrit la grande fête des Plaisirs de l'Ile Enchantée donnée à Versailles en mai 1664 : "Le Roi, représentant Roger, les suivoit, montant un des plus beaux chevaux du monde, dont le harnois couleur feu éclatoit d'or, d'argent et de pierreries. Sa Majesté étoit armée à la façon des Grecs, comme tous ceux de sa quadrille, et portoit une cuirasse de lame d'argent, couverte d'une riche broderie d'or et de diamants. Son port et toute son action étoient dignes de son rang ; son casque, tout incomparable ; et jamais un air plus libre, ni plus guerrier, n'a mis un mortel au-dessus des autres hommes."
Confié pour la mise en scène à Jean Philippe Delavault, le Grand Carrousel Royal de Versailles, version 2013, rassemblera les éléments essentiels des Carrousels du passé : tout d'abord la magnificence des chevaux, choisis ici pour évoquer ceux de la Cour de France, notamment ces nombreux Andalous et Lusitaniens qui faisaient la gloire de la Grande Ecurie. Ensuite les cavaliers experts, le Roi et les Grands, chacun à la tête d'une quadrille, réalisant un spectacle allégorique où les vertus du monarque devaient paraitre en pleine lumière : le Soleil et Apollon incarneront le Roi. Des musiques baroques rythmeront le spectacle, composé de costumes somptueux pour parer les cavaliers de l'Académie Belge d'Equitation comme les voltigeurs, avant un final pyrotechnique digne de Versailles, réalisé par Groupe F qui a signé les grands spectacles de Versailles depuis 2007.